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مجازر 8 ماي 1945 باللغة الفرنسية OFY71744

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    مجازر 8 ماي 1945 باللغة الفرنسية

    أمال
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    مُساهمة من طرف أمال الأحد 22 فبراير - 17:57

    مجازر 8 ماي 1945 باللغة الفرنسية Stiffoule_bis
    Le monument aux morts de Sétif
    Ce 8 mai c’est jour de marché. Il fait beau.
    Sétif est une ville bâtie sur le modèle des cités créées par la colonisation. Située au centre d’une région où pousse le blé, la misère n’est pas aussi accablante que dans la Kabylie ou les Aurès. Le climat est dur. À côté de la ville européenne, il y a les villages arabes et un vaste quartier militaire. Le marché attire tous les ruraux des alentours.
    La célébration de la Victoire est prévue au monument aux morts. La manifestation décidée par les associations musulmanes se forme dès huit heures du matin. Il s’agit de déposer une gerbe. Le rendez-vous est fixé devant la mosquée du faubourg de la gare.
    Beaucoup de monde. Les militants veillent à la bonne organisation. C’est une manifestation de paix. On demande même aux fellahs de déposer leur couteau de poche et leur bâton. Il faut éviter toute provocation et toute menace vis-à-vis de l’ordre public après les dérives du Premier Mai.
    Le cortège se forme et, pour affirmer ses intentions pacifiques, les organisateurs placent en tête les enfants et deux cent scouts en uniforme. Derrière eux viennent les étudiants, et trois anciens combattants de 14-18 porteurs de gerbes. Suivent les drapeaux de tous les pays alliés qui ont vaincu l’hitlérisme. En fin de cortège, la masse des manifestants.
    Le commissaire central Tort se porte devant la mosquée et s’adresse au service d’ordre. Il les avise que toutes banderoles et pancartes à caractère politique sont interdites, puis il se rend à la sous-préfecture en laissant sur place le commissaire Valère. La foule est disciplinée, mais elle entend revendiquer ses droits et son identité.
    Le sous-préfet de Sétif, Butterlin, convoque diverses personnalités musulmanes et leur fait connaître l’interdiction de tout cortège à caractère politique, et les avise qu’elles seront tenue pour responsables de tout incidents. Il met en alerte l’autorité militaire et la gendarmerie.
    Pendant ce temps, le défilé se met en route. Dix mille personnes, peut-être davantage. Soudain, au milieu des drapeaux français et alliés, une main brandit le drapeau vert et blanc frappé d’une étoile et du croissant rouge, un drapeau jamais vu au soleil, le drapeau algérien.
    S’il n’avait encore été déployé en public, personne n’ignorait sa naissance depuis que Ferhat Abbas avait réclamé dans son Manifeste que les troupes indigènes levées en 1943 pour la reconquête de la France occupée soient placées sous les couleurs algériennes.
    مجازر 8 ماي 1945 باللغة الفرنسية Photo32_31_2 C’est le jeune Chaâl Bouzid qui porte le drapeau.
    Les militants des AML sortent les banderoles et les pancartes. On peut lire : « Démocratie pour tous », « Vive l’Algérie libre et indépendante », « Vive la Charte de l’Atlantique ».
    Des motocyclistes de la police surveillent l’avancée du cortège. Les scouts chantent "Min djibalina" (De nos montagnes s’élève la voix des hommes libres, l’indépendance les appelle…)
    Sétif, plaque commémorative de la mort de Chaâl Bouzid. Photo lamblard.
    Le commissaire Valère signale au sous-préfet Butterlin la présence des slogans. Le sous-préfet lui intime l’ordre de retirer les banderoles séditieuses. Le commissaire fait observer que cette intervention risque d’entraîner de la bagarre compte tenu du nombre de manifestants. Le sous-préfet répond : « Eh bien il y aura de la bagarre ! »
    La manifestation poursuit son itinéraire qui doit traverser le centre ville. Les trottoirs sont noirs de monde, les femmes poussent les you-you traditionnels.
    Il est 9h 30 environ lorsque le cortège arrive à hauteur du Café de France, en face du Café Carbonnel, lieu de rendez-vous de tous les colons, cœur de la ville européenne. Le commissaire de police Olivièri sort d’un établissement et arrête la marche. Il exige que soient enlevés les banderoles et le drapeau vert et blanc. Les dirigeants répondent que la manifestation est autorisée et qu’elle est pacifique.
    À cet instant, Olivièri se précipite sur le porteur de la première bannière et tente de l’arracher. Des manifestants se jettent sur lui et le maîtrisent. Le policier appelle à l’aide. Ses hommes sortent des voitures et des cafés. C’est la confusion. Un premier coup de feu est tiré en l’air par un policier, semble-t-il. D’autres coups partent des environs, de derrière les arcades, peut-être des balcons. Le jeune Chaâl Bouzid, porteur du drapeau, s’effondre, blessé à mort.
    Des rafales de mitraillettes claquent. Les Européens sont armés, en face, les manifestants sont innombrables. Le cortège se disloque sous les arcades, dans les rues voisines. Trois cadavres gisent au milieu de la rue, beaucoup de blessés. Des dirigeants restent sur place et tentent de reformer le défilé pour déposer la gerbe au monument aux morts. Mais c’est la débandade, le désordre et la peur.
    Comment cela a-t-il commencé ? Comme souvent, une échauffourée suivi d’une fusillade dont la provenance ne sera jamais éclaircie.
    Par la suite, il est certain que le car de la gendarmerie est entré en action, barrant la route à ce qui restait du cortège devant le monument aux morts. L’émotion est énorme, l’onde se répercute au fond des souks, la masse des paysans se précipite, c’est l’émeute. Les manifestants surexcités se répandent dans les rues et agressent tout ce qui ressemble à un Européen.
    Kateb Yacine
    qui défilait avec ses camarades témoignera directement :
    « Un agent de la sûreté, dissimulé à l’ombre d’une arcade, tire sur le drapeau ;
    Mitraille.
    Les cadres flottent.
    Ils ont laissé désarmer les manifestants à la mosquée, par le commissaire, aidé du muphti.
    Chaises. Bouteilles.
    Branches d’arbres taillées en chemin.
    Les Cadres sont enfoncés.
    Contenir le peuple à sa première manifestation massive ?
    Le porte-drapeau s’écroule.
    Un ancien combattant empoigne son clairon.
    Est-ce la diane ou la guerre sainte ?
    Un paysan tranche d’un coup de sabre l’épaule d’un étudiant sans coiffure qu’il a pris pour un européen.
    Mustapha jette sa cravate.
    Le maire français est abattu par un policier…. »
    (Nedjma, 1956)
    مجازر 8 ماي 1945 باللغة الفرنسية Stif6
    Le maire socialiste de Sétif, Édouard Deluca sera trouvé mort. Qui l’a tué ? L’écrivain est formel : un policier. Mais d’autres témoignages désignent des hommes de main des Vichystes qui prennent leur revanche. Un contrôleur des postes, militant du PCA, Albert Denier a les mains broyées à coup de hache, on l’amputera à l’hôpital. Il refusera toujours de désigner les coupables parmi les Algériens arrêtés, tant le désarroi de la foule poussait à la confusion.
    Ferhat Abbas qui se trouvait ce jour-là à Alger pour une cérémonie officielle (et sera arrêté dans les salons même du gouverneur général, peut-être pour le protéger d’un attentat d’extrême droite qui visait ce meneur charismatique), écrit dans son testament politique : « Un employé des postes, foncièrement honnête comme mon ami Denier, victime innocente d’un salaud… » Il est certain que la colère populaire a poussé les manifestants à des actes horribles et injustifiés ; les heures qui suivront ne feront qu’amplifier l’émeute.
    À midi, le calme est rétabli à Sétif. La police et la gendarmerie ont repris le contrôle des rues. L’armée s’est déployée et pourchasse les insurgés à l’extérieur de la ville.
    On a tiré encore autour du monument aux morts. On emporte les morts et les blessés. Le couvre-feu est instauré.

    L’émeute du Constantinois
    Partout, dans chaque ville et village, les cloches ont sonné et les cortèges sont allés déposer leurs gerbes sans incidents notables. Le rapport du général Paul Tubert, commandé à chaud par le gouvernement, constatera : « D’autres manifestations se sont déroulées ce jour-là, et notamment à Sidi-bel-Abbès, avec des pancartes portant les mêmes inscriptions qu’à Sétif, sans causer d’incidents sanglants, la police étant demeurée passive (…) Sans vouloir en rien s’immiscer dans l’enquête judiciaire, la commission a seulement constaté que bon nombre de manifestations se sont déroulées en Algérie les 1er et 8 mai, que toutes ces manifestations étaient à caractère exclusivement politique et avaient pour but de réclamer la libération de Messali Hadj et l’indépendance de l’Algérie. Elle a aussi constaté que seule la manifestation de Sétif du 8 mai avait tourné à l’émeute pour gagner les régions environnantes. »
    À 14h 30, le préfet de Constantine Lestrade-Carbonnel, venant d’arriver à Sétif, proclame l’état d’urgence. Après communication avec Alger, la loi martiale accorde tous les pouvoirs au général Raymond Duval commandant la division territoriale de Constantine. Celui-ci engage aussitôt ses troupes motorisées et ses half-tracks. Simultanément, les milices civiles armées se lancent dans des opérations de représailles.
    Les fusillades du marché de Sétif ont jeté sur les routes des gens affolés qui crient que l’on tue les Arabes. Un taxi diffuse la nouvelle à Périgotville. Et c’est une traînée de poudre qui se répand dans le djebel, avec les conséquences que l’on imagine. Sur ces populations affamées, humiliées depuis des décennies, dont pas une n’ignore le contexte international dans lequel se trouve la France depuis Sedan et Montoire, sur ces populations qui ont pour les guerres payé l’impôt du sang, le crime de Sétif jaillit comme une profanation.
    La manifestation se voulait réellement pacifique. Dans ce pays où depuis trois ans l’énorme machine de guerre américaine, et ses soldats traficoteurs, s’était posée, les armes ne manquaient pas. Le troc, la contrebande, le vol, le gaspillage, comme partout où l’ordre guerrier domine, permettait à qui en montrait la volonté de se pourvoir en fusils, mitraillettes, pistolets et grenades. Les musulmans de Sétif ne possédaient rien de tout cela. Et les traditionnels tromblons des montagnards étaient restés dans leurs cachettes.
    Par ailleurs, on peut imaginer quel arsenal les colons s’étaient constitué sachant que l’Algérie « était à la veille d’une disette agricole sans précédent et que cette situation pouvait provoquer un drame général », ainsi que l’écrivait Eugène Vallet, président du Conseil général de Constantine, le 24 avril 1945.
    Dans un premier temps, sous la violence de la répression, armés de pierres et de bâtons, les manifestants répliquèrent, et puis se transformèrent en émeutiers cherchant à tirer vengeance de tous les Européens rencontrés. Comme sous toutes les latitudes, la fureur populaire des hordes misérables se livre au carnage avec une brutalité irrationnelle, cherchant à anéantir le corps après lui avoir ôté la vie, dans des gestes de profanation qui semblent resurgir d’une bestialité originelle, ou imiter des rites barbares de l’armée de Bugeaud.


      الوقت/التاريخ الآن هو الأحد 28 أبريل - 7:23